Se trouve entre Marseille et Cassis, un des endroits que je trouve le plus beau en France : le massif des calanques ! Ce parc naturel protégé, longe la mer, dont la couleur varie du bleu profond au turquoise. Quelle joie de parcourir ses sentiers pour découvrir une vue superbe ou un lieu de baignade paradisiaque. Pour une ballade, ou un entraînement de trail running, le lieu devient une vraie source d’inspiration.
La mer est pour moi un plaisir tout aussi grand que la course. J’en parlerais peut être dans de futurs articles. J’ai toujours été attiré par l’eau et je pratique aujourd’hui de façon régulière l’apnée et la plongée sous-marine. Alors un endroit qui me permet de profiter de mes deux passions tient forcément une place particulière dans mon cœur. Laissez-moi vous en parler.
Le massif des calanques
Entre Marseille et Cassis se découpe une côte sauvage magnifique. Les calanques sont une succession d’avancées d’eau dans la terre. Des sortes de gorges pouvant être plus ou moins verticales et profondes. On peut dénombrer 14 calanques entre les deux villes, toutes différentes. L’eau y est transparente. Le fond sablonneux donne grâce au soleil une couleur turquoise qu’on ne peut oublier. Une première découverte des calanques peut s’effectuer facilement soit au départ de Cassis, soit au départ de Marseille.
Commençons notre visite depuis Marseille. En s’enfonçant à l’est de la ville, on peut rejoindre le campus universitaire de Luminy. Il est possible de commencer à marcher ou à courir pour rejoindre les premières calanques. Sormiou et Sugiton sont par exemple de très beaux endroits, à la fois si proches de Marseille, et si loin. Les pins, les cigales et la baignade en font un lieu à part de cette ville qui est déjà pour moi fort attachante.
Mais mon accès préféré aux calanques reste depuis la ville de Cassis. Les premières calanques que l’on peut atteindre sont les plus belles. Pour les découvrir, il suffit d’aller jusqu’à la presqu’île, à l’ouest de la ville. Hors saison, il est possible se garer au pied de la première calanque : Port Miou. Cette calanque est aujourd’hui un très joli port rempli de voiliers et de barques marseillaises. On peut commencer à longer la côte pour découvrir toute l’étendue de cette calanque, en apercevant bien souvent des gens sauter dans l’eau depuis des rochers à 8m, 10m et même parfois sensiblement plus. En continuant à suivre le chemin longeant Port Miou, le sentier s’élève un peu. Il faut parfois marcher sur des roches lisses très glissantes, le chemin reste quand même peu technique. Un petit quart d’heure de marche nous emmène à Port Pin, une véritable piscine naturelle où il est impossible de résister à la baignade. S’il est déjà extraordinaire de s’arrêter là, les plus courageux continueront pour arriver à la calanque suivante. Le chemin est un peu plus long. Mais quelle récompense une fois arrivé ! La calanque d’En-Vau est pour moi la plus belle de toute. Très profonde, elle est aussi très verticale avec de hautes parois qui plongent directement dans l’eau. En la voyant depuis le premier point de vue, en hauteur, vous ne pourrait plus l’oublier et la couleur de son eau restera gravée dans votre esprit. Vous n’aurez alors qu’une hâte, dévaler le sentier qui descend pour la rejoindre et profiter de cette eau.
Entre les calanques que je viens de décrire du côté de Marseille et du coté de Cassis, il en existe tout un tas d’autres, souvent moins profondes mais aussi très jolies. Il faut alors pénétrer plus en profondeur dans le massif. Un entrainement de type trail running est un excellent moyen de visite.
Courir dans le massif des calanques depuis la Gineste
Amis coureurs et trailers, je vais maintenant vous emmener avec moi pénétrer au cœur du massif en courant.
Il est possible d’accéder au massif par l’intérieur des terres. On ne voit alors pas directement la mer, mais on peut découvrir de très beaux chemins se perdant dans une garigue aux odeurs si provençales et offrant des vue dégagées sur l’arrière pays : la sainte baume, le pic de Bretagne… Depuis la route de la Gineste, qui relie Marseille et Cassis, il est possible de prendre une petite route menant au col de la Gardiole et au parking du même nom. De là, l’aventure peut commencer. Les possibilités de parcours sont très importantes et les sentiers nombreux, bien distinguables par la couleur qui les définit. En suivant à partir du parking le balisage jaune, le chemin nous emmène par la crête de l’Estret. Une belle vue dégagée sur le massif s’offre à nous, après quelques petites montées. Le circuit devient vraiment très intéressant lorsqu’on se rapproche du col de la Candelle et de la mer. Des premiers points de vue sur la méditerranée et son eau d’un bleu profond apparaissent. Les chemins deviennent ici plus techniques et surtout plus raides. Il est de temps en temps nécessaire de s’aider des mains. En atteignant la grande Candelle, la vue sur le coté ouest du massif est magnifique avec en toile de fond l’île du Riou. On n’est alors plus si loin de la calanque de Sugiton, que l’on peut presque apercevoir.
Pour une boucle de 14 à 16km de long, il est temps de repiquer vers l’est, mais cette fois-ci en longeant la mer. Après quelques descentes et montées techniques et pentues, on arrive aux falaises du Devenson. Cette partie du parcours est pour moi la plus belle. Les hautes falaises plongent directement dans la mer aux teintes très variées. Le chemin de crête qui se trouve à son sommet défile vite. Les foulées peuvent dérouler, et les jambes sont portées par la beauté du lieu. Le tronçon peut sembler passer trop vite. Ceux qui n’ont pas le vertige pourront essayer d’apercevoir loin en contrebas des petites criques sauvages et inaccessibles. Pour descendre les falaises à leur extrémité est, quelques passages nécessitent un peu d’escalade pas trop compliqué.
La tristesse d’en avoir fini avec les falaises de Devenson s’estompe vite car on s’approche de la calanque d’En-Vau ! En montant au belvédère d’En-Vau, la vue est magique. L’orientation de la calanque la rend encore plus belle avec la lumière du matin. Le soleil peut alors s’engouffrer jusqu’au fond de la calanque et ainsi révéler son eau transparente et turquoise. Il n’est pas possible de passer là bas sans se baigner. Ça tombe bien, on est plutôt sur la fin du circuit, un maillot de bain est dans le sac, alors direction l’eau ! Fin septembre, alors que la température de la mer était encore bonne, je me suis retrouvé seul en fin d’après midi pour profiter de l’endroit. Un moment magique. La baignade rafraîchit et détend les jambes. La fin de la boucle consiste juste au retour à la voiture par un chemin large et facile. Beaucoup de promeneurs l’empruntent uniquement pour aller se baigner à En-Vau. Il y a quand même une belle petite montée pour revenir sur le plateau de Carpiagne, qui peut faire mal aux jambes.
Passer du temps dans ce massif, à courir, marcher et me baigner m’apaise. Cela contraste avec ma vie parisienne. On a tous un ou plusieurs endroits qu’on chérit beaucoup, parce qu’on y a des souvenirs géniaux depuis tout petit. Le massif des calanques est un de ces endroits pour moi.
Allez-y pour vous entrainer pour votre prochain trail, et découvrez les nombreux panoramas. Il faut néanmoins faire attention aux restrictions qui peuvent exister l’été à cause des risques d’incendie. Le massif peut être complètement interdit où n’être ouvert qu’avant 11h le matin. Il faut alors le mériter en se levant très tôt !
Et pour garder les pieds sur la route
Pour ceux qui restent amoureux des courses sur route, il existe une course incroyable dans la région : le Marseille-Cassis. Ce 20km part du stade vélodrome pour arriver au port de Cassis (sauf exception de l’année 2017 pour des raisons de sécurité, espérons que ça ne dure pas). La course passe par la route de la Gineste qui marque la frontière du massif des calanques. En simplifiant un peu : 10km de monté avec une vue superbe sur Marseille, puis 10km de descente pour atteindre l’arrivée dans le port provençal de Cassis. S’il n’y a pas de vue direct sur les calanques, les panoramas restent splendides. À cela s’ajoute une ambiance de folie, ce qui permet de faire de cette course l’une des plus appréciée en France. C’est d’ailleurs par elle que je me suis mis à la course à pied, à 17 ans. C’était un très bel objectif à l’époque. Je l’ai depuis couru 6 fois, me permettant d’améliorer mes chronos sur un parcours que je connais par cœur. Mais attention, si voulez tenter le défi, il vous faudra être réactif à l’inscription. Les milliers de dossards partent en quelques minutes.
Et vous, connaissez vous les calanques entre Marseille et Cassis ? Quels sont vos spots préférés et vos conseils pour profiter de l’endroit ?
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