Pour les amoureux de trek, le Népal, et plus particulièrement la région de l’Everest, constitue un terrain de jeux mythique et extraordinaire. Arpenter les sentiers de l’Himalaya et côtoyer les géants de la planète ne laissera personne indifférent. Aller voir le camp de base de l’Everest est une expérience inoubliable, qu’il faut cependant bien préparer.
En 2012, je suis parti avec mon père découvrir la région du Khumbu en commençant par la vallée de Gokyo, puis en montant en haut du Kala Pattar, surplombant le camp de base de l’Everest. Nous avons entrepris ce voyage par nous même. Cela a rendu cette aventure encore plus forte. Mais sachez que c’est tout à fait envisageable, avec au préalable un peu d’organisation. Je vous fais ici profiter de mon expérience et vous donne tous les conseils utiles pour vous lancer dans la préparation de ce voyage magique.
Alors à vous les échanges avec les sherpas, les traversées de ponts suspendus, les passages de cols à plus de 5000m, et surtout les plus belles vues sur le toit du monde !

Drapeaux à prières le long du sentier
Organiser son arrivée au Népal et dans la région de l’Everest
L’arrivée au Népal s’effectue généralement par voie aérienne vers l’aéroport de Katmandou. Ensuite, l’option la plus courante et la plus facile pour rejoindre la région du Khumbu est de prendre un avion depuis Katmandou vers le petit aérodrome de Lukla. Ce vol est tout une aventure. Les petits avions à hélice qui réalisent la navette sont constitués d’une vingtaine de places seulement. La piste à Lukla semble suspendue à la montagne. À l’atterrissage, l’avion fonce vers la paroi montagneuse et se sert de la pente légèrement ascendante pour freiner avant la fin de la piste. Dans le sens du décollage, l’avions semble s’élancer dans le vide avant de prendre de l’altitude pour passer au dessus des cols himalayens.

Piste d’atterrissage de Lukla
Plusieurs compagnies existent sur ce trajet. J’avais choisi Yeti Airlines, plus parce que le nom de la compagnie est sympathique que pour d’autres critères. A l’époque, il n’était pas possible de réserver ses billets par internet. C’est maintenant la méthode la plus simple pour le faire.
Les vols se font tous tôt le matin. En effet, c’est sur cette fenêtre qu’il y a le plus de chance d’éviter les turbulences. Celles-ci sont nombreuses au dessus des montagnes et conduisent fréquemment à des annulations de vols. Il est alors conseillé de prendre quelques jours de marge entre son vol de retour de Lukla à Katmandou et son vol international. Il peut arriver en effet de rester bloqué quelques jours dans la région de l’Everest pour cause d’absence de vols. Et si tout se passe finalement bien, il y a pleins de choses à voir dans la capitale népalaise et autour pour occuper ces quelques jours. Au contraire, dans le sens aller, il est conseillé de commencer au plus tôt son trek pour éviter la mauvaise surprise de tomber malade à cause d’une intoxication alimentaire ou autre.
Construire son itinéraire
Pour construire son itinéraire, il faut déterminer ce que l’on souhaite voir dans la région. J’avais choisi un beau programme en allant à la fois voir les lacs de Gokyo dans la vallée voisine de celle de l’Everest, et le Kala Pattar et le camp de base du toit du monde. Cette option nécessite au moins 15 jours de marche pour permettre une bonne acclimatation à l’altitude. Elle a l’avantage d’être constituée d’une boucle. Pour faire plus court, il est possible de ne randonner que dans la vallée de l’Everest. Le trek sera alors constitué d’un aller/retour.
Le planning de son trek doit être construit en fonction de l’acclimatation à l’altitude nécessaire. En effet, en arrivant dans la région par un vol jusqu’à Lukla, on se retrouve immédiatement à 2800m d’altitude. Puis, rapidement, on arrive dans le village de Namche Bazar, véritable lieu central de la région, situé à 3400m. Ensuite, l’itinéraire va nous conduire à plus de 5000m d’altitude, avec un maximum en haut du Kala Pattar, à 5600m. Il est alors indispensable d’être bien acclimaté à l’altitude. Dans les cas les plus extrêmes, monter trop haut trop vite peut s’avérer très dangereux et provoquer des œdèmes pulmonaires. Dans une moindre mesure, l’altitude peut provoquer des malaises et des forts maux de tête. Pour éviter cela, il faut monter en altitude très progressivement et parfois faire des stops pour s’acclimater. Il est ainsi fortement conseillé de passer au moins deux nuits à Namche Bazar et de ne pas s’élever fortement en altitude la nuit suivante. Ensuite, une règle importante à suivre est de se limiter à environ 300m de gain d’altitude entre deux nuits consécutives. Cela ne signifie pas qu’il ne faut pas faire plus de dénivelé dans la journée, mais si tel est le cas, il faut redescendre pour la nuit. Cette limitation de gain en altitude va rendre les journées de marche de la première partie du trek assez courtes. Alors, il est même justement conseillé de continuer à monter un peu en altitude après l’arrivée au lodge, avant d’y redescendre pour la nuit. Cela favorisera une bonne acclimatation.
Personnellement, je conseille vivement la boucle commençant par la vallée de Gokyo, et rejoignant la vallée de l’Everest et le Kala Pattar par le col du Cho La. Ce parcours complet permet de voir des choses magnifiques. Et effectuer la boucle dans ce sens est une bonne option pour monter en altitude un peu plus progressivement. Voici l’itinéraire que j’ai réalisé.
Date | Etape | programme |
Jour 1 | Kathmandou/Lukla/Phakding | Vol vers Lukla et nuit à Phakding (2830m), 2-3 heures |
Jour 2 | Phakding/Namche Bazaar | Trek vers Namche Bazaar (3480m), 5-6 heures |
Jour 3 | Namche Bazaar | Journée d’acclimatation à Namche Bazaar |
Jour 4 | Namche Bazaar/Khumjung | Trek vers Khumjung (3840m), 3-4 heures |
Jour 5 | Khumjung/Dole | Trek vers Dole (4000m), 5-6 heures |
Jour 6 | Dole/Machhermo | Trek vers Machhermo (4400m), 4-5 heures |
Jour 7 | Machermo/Gokyo Lake | Trek vers Gokyo Lake (4750m), 4-5 heures |
Jour 8 | Gokyo Lake/Gokyo Peak/ Thangnak | Ascension au Gokyo Peak (5350m) puis trek vers Thangnak (4850m), 5-6 heures |
Jour 9 | Thangnak/Lobuche | Trek vers Lobuche (4800m) en Passant par le col de Tcho La, 7-8 heures |
Jour 10 | Lobuche/Gorakshep/EBC/Gorakshep | Trek vers Gorakshep (5180m), 2-3 heures, puis aller-retour vers EBC (5500m) |
Jour 11 | Gorakshep/Kala Pattar /Dingboche | Ascension de Kala Pattar (5545m) puis trek vers Dingboche (4345m), 5-6 heures |
Jour 12 | Dingboche/Tyangboche | Trek vers Tyangboche (3890m), 5-6 heures |
Jour 13 | Tyangboche/Namche Bazaar | Trek vers Namche Bazaar (3480m), 5-6 heures |
Jour 14 | Namche Bazaar/Luklawalk | Trek vers Luklawalk, 6-7 heures |
Jour 15 | Lukla/Kathmandou | Vol vers Kathmandou |

Stupa au bord du chemin

Moulins à prières
S’occuper des tâches administratives
Pour pouvoir partir en trek au Népal, il faut s’occuper de quelques tâches administratives. Certaines doivent se faire en amont du départ vers le Nepal. D’autres peuvent s’effectuer sur place.
- Avoir un passeport et un visa. Il est toutefois inutile de faire faire son visa en France avant le départ. Celui-ci peut être simplement obtenu à l’arrivée, à l’aéroport de Katmandou.
- Prendre une assurance recherche et secours. En haute altitude, les frais de recherche et d’évacuation coûtent très chers. L’hélicoptère ne décollera pas sans une garantie financière. Les assurances simples comme celles d’une carte gold ne suffisent pas. Il faut en prendre une spécifique. Pour cela, il est possible de regarder du côté du vieux campeurs, d’april ou de mondial assistance. Il faut regarder l’altitude de prise en charge et le montant maximum remboursé.
- Régler son entrée dans la réserve naturelle et son TIMS (Trekkers’ Information Management System). Bien que ceux-ci puissent être pris à Katmandou, il est tout aussi facile d’attendre l’entrée dans le parc, après Lukla, pour s’occuper de ces démarches. Attention, le TIMS nécessite une photo d’identité. Il coûte 20 USD en individuel. L’entrée dans la réserve coûte 3000 Rps.

Népalais près de Katmandou
Préparer son sac
La préparation du sac est une étape importante dans l’organisation d’un trek. Il y a trois conseils importants à retenir pour une randonnée dans la région de l’Everest :
- Limiter le poids de son sac. Cela sera rendu assez facile par l’absence de nécessité de porter sa tente et sa nourriture. Un sac trop lourd est un des premiers facteurs de souffrance lors d’une longue randonnée. Pour ma part, mon sac faisait entre 12 et 13kg sans eau.
- Avoir du bon matériel contre le froid. A plus de 4000m, les températures peuvent commencer à descendre bas, surtout la nuit. Il est donc très important d’avoir des vêtements chauds et du bon matériel pour dormir. En journée, il faut pouvoir multiplier les couches : sous-vêtement thermique, T-shirt, polaire, doudoune, coupe-vent… La nuit, la température peut être nettement négative, même dans les lodges. Un bon duvet est alors primordial.
- Emporter une trousse à pharmacie complète. Lors du trek, l’isolement est assez important. Il faut être capable de régler les petits soucis les plus courants, de l’ampoule aux petits désagréments intestinaux. Il est également nécessaire d’emmener du Diamox en cas de mal d’altitude.
Voici une liste indicative de ce qu’il faut emporter dans son sac. Il y a finalement peu de changes différents. Des lessives à la main sont possibles même s’il est parfois difficile de faire sécher son linge. Il faut alors préférer des tissus qui sèchent vite.
Vêtements
- 1 chapeau ou casquette
- 1 bonnet
- 1 écharpe ou buff
- 1 paire de gant
- 3 T-shirts
- 1 T-shirt manche longue
- 1 polaire
- 1 sweet capuche ou autre sweet légé
- 1 veste impérmable (Gore-tex)
- 1 veste duvet
- 2 pantalons de trek (un convertible short)
- 1 maillot de bain
- 4 calleçons
- 1 collant thermique
- 4 paires de chaussettes
- 1 paire de chaussure de randonnées
- 1 paire de tong
Matériel
- 1 grand sac à dos
- 1 paire de lunettes
- 1 gourde ou 1 bouteille d’eau
- 1 lampe frontale
- 1 couteau de poche
- 1 nécessaire de toilette
- 1 serviette de toilette
- 1 stick à lèvres
- 1 sac de couchage
- 1 drap de soie
- boules quies
- livre de voyage
- pastilles de purification d’eau
- papier toilette
- briquet
- lingettes nettoyantes
- cordelette
- appareil photo
- sacs plastiques
- boussole
- sachets alimentaires
- loisir (aquarelle, cartes…)
Trousse à pharmacie
- Vitamine C
- Paracétamol
- Anti-diarrhétique (Lopémaride)
- Pansement intestinal (Smecta)
- Antibiotique à large spectre
- Collyre
- Elastoplast
- Pansements
- Pansements anti-ampoules
- Désinfectant
- Pommade anti-inflammatoire
- Anti-moustique
- Biafine
- Crème solaire
- Diamox
- Gel désinfectant pour main
Se loger et se restaurer pendant le trek
Un des plus gros avantage d’un trek dans la région de l’Everest est la facilité pour se loger et pour se restaurer. Cela permet de facilement envisager un trek de façon indépendante sans guide et sans porteur. En effet, il n’est pas utile de transporter sa nourriture ou sa tente pour dormir.
Assez régulièrement sur les sentiers du Khumbu se trouvent des hameaux habités avec un ou plusieurs lodges. Un lodge est une sorte de logement chez l’habitant. Pour 500 Rps, il est généralement possible d’y dormir dans de toutes petites chambres avec deux lits, ou, maintenant plus rarement, dans des dortoirs. Attention, ces lodges ne sont pas chauffés, si ce n’est par un poêle dans la salle commune, et il faut avoir son propre sac de couchage pour dormir. Les possibilités de douche sont peu fréquentes et payantes. De temps en temps, ce n’est qu’un baquet d’eau chaude qui est proposé. Les repas et la soirée se passent dans la salle commune, chauffée par un vieux poêle dont le feu est entretenu à l’aide de bouses de yak séchées.
Tous les lodges proposent des déjeuners, diners et petit-déjeuners. Les menus sont généralement assez proches mais bons et suffisamment copieux pour reprendre des forces. Il faut savoir que l’altitude coupe l’appétit. Il faut cependant se forcer à manger. Le plat le plus typique que l’on trouve est le Dal Bath. Il est composé de riz blanc, le bath, et d’une soupe de lentille, le dal. Mais il sera aussi parfois possible de trouver du steak de yak, ou des « pizzas » népalaises. Enfin, souvent des soupes seront proposées, et celle à l’ail est un bon choix. En effet l’ail est un bon aliment pour lutter contre le mal d’altitude.
Pour l’eau, il est conseillé d’emporter des pastilles de micro-pure. Cela permet d’utiliser l’eau des lodges. Il faut faire attention à avoir en permanence un à deux litres avec soi et de boire beaucoup et régulièrement même si la soif n’est pas présente. Cela permet d’éviter des problèmes importants liés à l’altitude. Et sachez que quoi qu’il arrive, vous risquez de ne pas pouvoir vous empêcher de sortir de votre sac de couchage la nuit, malgré le froid intense, pour aller faire pipi. Encore un effet désagréable de la haute altitude.
Finalement, les lodges sont un beau lieu de vie, de rencontres et d’échanges, que ce soit avec des népalais ou d’autres randonneurs. Les repas sont simples mais bons. L’hébergement est spartiate, mais propre et suffisant. Et aucun souci pour trouver à tout moment et n’importe où le bon lieu pour vous accueillir !

Lac de Gokyo et ses lodges
S’orienter dans le Khumbu
L’orientation dans la région de l’Everest est plutôt aisée. Les sentiers sont de véritables routes permettant aux habitants de la région de se déplacer. Ils sont donc très bien tracés. Aux quelques intersections que l’on peut croiser, il est facile de déterminer la bonne direction.
Avoir une carte reste toutefois indispensable. Cela permet de bien visualiser où l’on en est de chaque étape. La carte permet également de visualiser le dénivelé à venir. Enfin, c’est le meilleur moyen d’apprendre les hauts sommets qui nous entourent et de connaître les 8000 de la région. Je conseille d’acheter une carte avant de partir. Cela aide dans l’organisation du voyage. Une des meilleures cartes est la Khumbu Himal au 1 :50 000. On peut aussi facilement trouver de bonnes cartes dans le quartier de Thamel à Katmandou.
Enfin, une bonne description des étapes avec de courts schémas pour chaque partie de l’itinéraire se trouve dans le guide de Trail Blazzer : Trekking in the Everest Region. Ce guide est d’ailleurs le meilleur pour préparer son trek en individuel. Ce fût ma bible pour bien caler tous les détails de mon voyage.

Carte et guide de la région de l’Everest
Voila les conseils et astuces que je peux vous donner pour organiser un trek dans la région du Khumbu. C’est un voyage extraordinaire à faire en autonomie sous pleins d’aspects. Et ce n’est pas si compliqué à préparer et à réaliser.
Si vous commencez à y penser et avez des questions, n’hésitez pas à laisser un commentaire ou à m’envoyer directement un mail. Je me ferai un plaisir d’y répondre.
Et si vous voulez voir à quoi ressemble un tel voyage, allez regarder ma courte vidéo : 15 jours de trek au Népal dans la région de l’Everest.
12 Commentaires
Chouette blog ! Clair, essentiel et agréable à lire ! Merci de ton partage.
Je serai prochainement sur le même itinéraire que le tiens.
Vive le népal, vive le voyage !
Namaste
Merci beaucoup pour ton message. J’espère que tu as trouvé des infos utiles pour la préparation de ton voyage.
En tout cas tu vas t’éclater, c’est un lieu magique et une aventure incroyable !
Grand merci pour toutes les informations et les listes des matériaux nécessaire pour le trek, ça m’aide beaucoup.
Ravi de voir que cela t’aide. Si tu as des questions, n’hésites pas. C’est un voyage incroyable !
Bonjour,
un grand merci pour ton récit qui donne vraiment envie d’y aller!
Peut-Être que l’info m’a totalement échappée, mais pourrais-tu me dire quand tu y es allé exactement? ( fin 2012, mais quel mois plus précisément?)
Je souhaiterais aller au Nepal fin décembre début janvier…. Apparement super periode car peu de monde et ciel dégagé…. mais très froid et risque de neige…. Alors j’hésite! Et surtout le Cho La, me fait peur!!
Salut Stéphanie,
Heureux que tu ais apprécié le récit (et la vidéo ?). Et j’espère que tous mes conseils te seront utiles 🙂
J’y suis allé à cheval entre fin novembre et début décembre (j’ai passé le Cho La le 28 novembre, jour de mon anniversaire :)). C’est un peu la limite. Il commence à faire froid, mais le temps est très beau et il n’y a plus beaucoup de monde. Je pense que plus tard c’est encore faisable mais il risque de faire très très froid, et effectivement si il y a de la neige, ça complique voir empêche certains passages. Si c’est possible pour toi, j’essayerai de décaler le voyage un peu plus tôt.
En tout cas tu verras que ce voyage est incroyable !
Bonjour,
Merci pour tes conseils c’est très pratiques.
Nous partons faire le trek du camp base 1 au mois de novembre.
Je ne sais pas quel type de chaussure de randonnée il nous faut.
Est ce qu’il faut des chaussures d’alpinisme type sportiva ou des chaussures de randonnée classique gore tex?
Quelle température y aura t’il au mois de novembre en journée?
Merci d’avance pour tes conseils.
Des chaussures de randonnées classiques seront parfaites. Il n’y a pas beaucoup de difficultés sur les chemins qui sont véritablement des routes pour les habitants de la vallée. Coté température, cela va varier avec l’altitude. En milieu de journée en bas, tu pourras parfois être en T-Shirt. En haut, sans qu’il ne fasse très froid, il faudra quelques couches. En revanche, la nuit et tôt le matin, il fait un froid très sec. Pense du coup juste à emporter de nombreuses couches (sous-vêtement thermique, t-shirt, polaire, doudoune et veste coupe-vent).
Bonne préparation. Ce voyage est incroyable !
Bonjour Olivier,
Merci pour ces infos.
Que recommendes tu en température doudoune? -15 est ce trop ?
S’il fait tres froid la nuit mieux vaut privilégier un bon duvet (-15?) Et utiliser le système 3 couches durant la journée (avec petite doudoune 0/-5 au cas ou)?
Ça va dépendre de la saison. Fin novembre, début décembre (saison plutôt froide dans la période de trek), -15 n’est pas utile pour la doudoune. Il fait principalement froid la nuit et le matin. Je n’avais pas une doudoune spécialement chaude, mais pas mal de couches en plus (3 en dessous et un coupe vent au dessus).
Pour le duvet, je pense que les températures dans les lodges descendent légèrement en dessous de 0. J’avais un duvet confort entre -2°C et 0°C et un drap de soie et ça allait, sans avoir très chaud non plus. Donc si tu as les moyens, et la place/poids pour emporter mieux, tu seras content avec.
J’espère que ça t’aidera ! C’est une super aventure.
Bonjour Olivier, je vais fêter mes 60 ans en 2025 et j’ai l’intention de me payer une virée au Népal, c’est un grand rêve que je n’ai malheureusement jamais pu réaliser, tu sais, la liste des choses à faire avant de mourire :), et bien c’est en premier. J’ ai donc 2 ans pour me préparer, me remettre en forme physique. Pour ma préparation je devrais mettre l’accent sur quels aspects de ma forme physique? Quels sont les coûts approximatifs pour un treck comme le tiens? Un grand merci pour avoir partagé ton expérience et expertise, concis, complet, très utile. Namaste
C’est une super défi, et une aventure incroyable !
J’y suis allé avec mon père qui avait un peu plus de 60 ans à l’époque. C’était principalement un coureur. Il n’a pas fait de préparation spécifique mais continuait à courir comme il le faisait avant. Il courait à l’époque des semi et parfois marathons. Il n’y a pas de grosses difficultés physiques. Les journées de marche sont plutôt courtes. Donc je pense qu’aller courir régulièrement ou faire de la randonnée et savoir marcher plusieurs heures (entre 6 et 8) est bien. Par contre, ce qu’on ne prédit pas est l’acclimatation à l’altitude. Tout le monde n’est pas égal. Mais ce qu’il faut avant tout et ne pas monter trop vite, et prendre le temps de s’acclimater comme je le décris. Dernier point, le portage de sac. Il faut être habitué pour ne pas souffrir, et limiter les affaires que l’on prend. Mais il est aussi possible de prendre un porteur. On avait cette solution de back-up pour mon père au cas où. On n’a pas eu besoin (sac autour de 12kg).
Pour le prix, je pense que ça dépend comment tu le fais. On y a allé par nos propres moyens. Ce n’était donc pas chers car là bas, l’hébergement et la nourriture ne sont pas très chers. Reste le billet d’avion international, le vol domestique, et quelques frais de permis et de visa. Avec une compagnie, je pense que c’est un peu plus cher. De mon coté, il y a 10 ans, pour 3 semaines au Nepal dont 2 de trek, tout compris, je pense que c’était moins de 1500€ par personne (avion compris).
J’espère que c’est utile. C’est un superbe projet.