Le trail running attire de plus en plus de coureurs. Le ressenti est en effet très différent entre la pratique de la course sur route et celle de la course sur sentier de montagne. La sensation de liberté et la possibilité de profiter de la nature y sont beaucoup plus grandes. Que vous soyez multiples marathoniens ou que vous vous contentiez de courir 10km de temps en temps, il est tout à fait possible de vous mettre au trail. Toutes les distances et les difficultés existent pour faire plaisir au plus grand nombre, et surtout pour apporter la fierté de se surpasser dans des lieux magnifiques. Il existe cependant des subtilités par rapport à la course sur route. Voici donc 10 conseils pour que vous puissiez débuter le trail, et y prendre instantanément du plaisir.
1. S’acheter des chaussures de trail
La toute première chose à faire lorsque l’on veut se mettre à courir sur des sentiers est de s’acheter des chaussures adaptées. En effet, les chaussures de trail offrent une accroche plus importante. Elles protègent aussi mieux le pied des petits chocs et autres cailloux. Bien sûr, elles sont du coup moins légères que des chaussures de course. Mais comme la vitesse est souvent secondaire, cela ne pose pas de problème. Aussi, une première paire de chaussure de trail doit être confortable, avoir une bonne adhérence et ne pas être orientée vers la performance.
2. Investir au fur et à mesure dans du matériel adapté
La pratique du trail nécessite souvent de courir en semi-autonomie dans la montagne. Ainsi, en plus de chaussures spécifiques, tout un tas d’équipement est nécessaire. Il n’est cependant pas utile d’investir dans tout le matériel dès le début. En effet, mieux vaut y aller au fur et à mesure des besoins. Ainsi, le premier équipement à acheter sera sans nul doute un petit sac de trail, appelé souvent camel bak. Celui-ci sera indispensable pour transporter une réserve d’eau, un peu de ravitaillement et le reste du matériel que l’on souhaite emporter. Ensuite, il sera bon d’avoir une lampe frontale, un coupe vent, des vêtements adaptés à tout type de conditions, des bâtons, et pourquoi pas une montre gps (une sélection peut être trouvée ici). Pour en savoir plus sur le matériel en trail, j’ai écris deux articles que vous pouvez consulter sur ce blog : Le matériel de base, du premier trail au premier ultra et Le matériel spécifique pour les trails en montagne de 100 miles. Le conseil essentiel à retenir est de connaitre parfaitement son matériel et de bien le tester avant une course.
3. S’entrainer sur un terrain adéquat
Si vous souhaitez vous mettre au trail, cela signifie que vous souhaitez courir hors de la route. Sans forcément aller tout le temps courir en montagne ou sur terrain vallonné, il est important de trouver un circuit d’entrainement sur sentier. La différence essentielle avec la course sur route est l’attention que l’on doit porter à ses appuis. Il faut s’habituer à courir sur un chemin irrégulier où peuvent se trouver trous et pierres. Le rythme de la course sera beaucoup moins homogène avec des changements de terrain et de pente. Mais c’est cela qui fait tout le charme du trail !
4. Apprendre à bien se ravitailler
Les trails sont la plupart du temps des courses en semi-autonomie. Cela signifie qu’il n’y a pas autant de ravitaillement que sur des courses sur route. Ainsi, il faut avoir sur soi de quoi boire et manger un peu. La gestion de l’alimentation est primordiale. Le premier conseil que l’on peut donner à quelqu’un qui débute est de se fixer un intervalle du temps au bout duquel, il faut systématiquement boire et manger un peu. Une mauvaise hydratation et alimentation est une des premières causes des coups de moins bien que l’on peut connaitre en course. Ceci est également vrai sur une sortie d’entrainement qui est souvent plus longue qu’un simple footing. Cela permet en plus de tester les produits que l’on emporte.
5. Ne pas avoir peur du dénivelé positif
Le trail est très souvent associé à du dénivelé positif. Et c’est aussi pour cela que l’on aime le trail. Ainsi, lorsque l’on débute, il ne faut pas être effrayé par les longues montées. Selon les courses ou l’entrainement que l’on souhaite faire, le dénivelé s’avalera en courant ou se franchira en marchant. En effet, lorsque le pourcentage est trop importante ou la distance trop longue, il sera plus efficace de se mettre à marcher que de continuer à courir. Il est alors nécessaire de s’entrainer pour. Si l’on n’a pas l’occasion de souvent pouvoir faire des sorties avec de grands dénivelés, il peut être intéressant de faire au moins du fractionné en côte.
6. S’exercer à courir dans des descentes techniques
Qui dit montées en trail, dit descentes. Et si lors des montées, le rythme ne peut pas être important et la marche peut être judicieuse par moment, la descente est l’occasion de courir à bonne allure. Mais si déjà la descente sur route nécessite une technique particulière pour allonger la foulée sans se mettre dans le rouge, le trail a d’autres spécificités. En effet, une descente sur sentier peut être technique. Il faut ainsi savoir courir de manière souple en anticipant les appuis et en analysant le relief. Il est important toutefois d’y économiser son énergie tout en évitant les pièges du chemin. Cela peut être particulièrement sollicitant pour les articulations. Une seule solution alors : l’entrainement.
7. Choisir la bonne distance pour sa première course
Une erreur que l’on peut commettre lorsque l’on débute en trail est de se lancer sur une distance trop importante. Le trail est assez spécifique par rapport à la course sur route. Ainsi, il faut mieux commencer avec une distance que l’on connait et que l’on maitrise. Un marathonien pourra commencer par un trail de 30km tandis que quelqu’un pour qui courir un semi-marathon est déjà un gros défi pourra trouver une épreuve de 16 à 20 bornes. Si même un semi-marathon vous parait aujourd’hui difficile, vous pouvez tout à fait vous lancer dans le trail. De plus petites distances existent et l’essentiel à retenir est que le trail est beaucoup plus ludique que la course à pied. Du coup, même un coureur débutant pourra se faire plaisir sur les sentiers. Seulement après avoir testé une distance raisonnable, vous pourrez allonger les distances, et peut être même vous mettre à l’ultra et découvrir toutes ses spécificités.
8. Savoir marcher au bon moment
Contrairement à la course sur route, marcher ne signifie pas être épuisé. Il y a des moments de course où il peut être judicieux d’arrêter de courir. Cela est notamment vrai dans les montées. Selon la distance dans laquelle on s’est lancé et son niveau, il faudra savoir quel est le moment pour se mettre à marcher. Cela correspond souvent au moment où le pourcentage de pente devient trop important. La course n’est alors plus le moyen le plus efficace pour se déplacer. Il faut savoir que sur la plupart des trails, même les premiers effectuent des passages en marchant. Mais, une fois que l’on marche, il faut savoir repartir et se remettre à courir. Cette transition doit être bien négociée, et son corps doit y être habitué pour ne pas y perdre trop d’énergie.
9. Oublier sa montre et son allure
Les repères temporels en trail et en course sur route ne sont pas du tout les mêmes. Les allures sont très différentes et surtout très irrégulières tout au long d’une course. Du coup, mon principal conseil est d’oublier votre montre, et l’allure à laquelle vous êtes. Il est tout à fait normal d’être, sur une distance équivalente, beaucoup plus lent en trail qu’en course sur route. Ainsi, le meilleur moyen d’oublier le temps qui passe et les kilomètres qui défilent est de ne plus avoir de repères et donc de ne pas être focaliser sur sa montre. Fiez-vous plutôt à vos sensations.
10. Profiter de la vue et de la nature environnante
On aime souvent le trail parce que l’on aime courir dans la nature. Ce sport permet de découvrir des endroits magnifiques. Mieux que la randonnée, courir sur les sentiers permet de parcourir plus de distance et d’oser des itinéraires plus longs. Mais il ne faut pas oublier d’en profiter. Ce n’est pas parce que l’on est en course et que l’on souhaite performer qu’il faut se fermer à son environnement. De plus, pour moi, profiter de ce qui m’entoure et des paysages a toujours été le meilleur moteur dans mes moments de doutes ou de moins bien en course. Un lever de soleil sur les sommets enneigés du massif du Mont-Blanc est une source d’énergie incroyable !
Qu’on soit coureur débutant, ou coureur chevronné, tout le monde peut se mettre au trail. Voilà ainsi les conseils que je pourrais vous donner pour débuter. Mais chacun pourra les adapter en fonction de son expérience et de ses aptitudes. En tout cas, si vous n’avez pas encore découvert le trail, allez-y. Vous risquez plus de devenir accro que d’être déçu !
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