Partir skier à Hokkaido au Japon est une super expérience. Cela permet de voir le ski autrement, imprégné de la culture nipponne, et avec l’espoir d’une neige exceptionnelle. J’ai eu la chance de partir skier à Niseko pendant 5 jours en mars 2019. J’en garde des souvenirs géniaux. Je vous parle de ce que c’est réellement skier à Hokkaido au Japon dans mon article Skier au Japon, à Niseko. Alors pour compléter cet article, je vous donne ici toutes les informations utiles pour organiser un ski trip au pays du soleil levant, et plus précisément sur son île du nord, Hokkaido. Ayant choisi la station de Niseko, principale destination de ski à Hokkaido, pour mon séjour là bas, je vous ferai profiter de mon expérience.

Les vieilles remontée mécaniques
Rejoindre les stations de ski à Hokkaido
Il est possible de rejoindre l’île d’Hokkaido en train, et dans quelques années, il sera possible d’aller directement à Sapporo en Shinkansen (TGV japonais). Mais aujourd’hui ce n’est pas encore le cas, et le trajet reste assez long.
Le meilleur moyen de rejoindre Sapporo est donc l’avion. De nombreux vols depuis Tokyo existent et sont à des tarifs très abordables. Il est possible aussi de rejoindre directement Hokkaido depuis les pays asiatiques alentours, par exemple depuis la Corée ou Singapour. Il n’est pas nécessaire d’avoir un visa pour entrer au Japon.
Ensuite, une fois arrivé à Sapporo, différentes compagnies de bus permettent de rejoindre les stations de ski. Aller voir sur ce site pour réserver. Pour certaines, comme Niseko, il est également possible d’y aller en train. Un changement à Otaru sera nécessaire avant de rejoindre la gare de Buchan, qui se trouve à environ 15 minutes de la station. Le trajet est moins direct et plus long car le train passe d’abord par le centre de Sapporo situé à presqu’une heure de l’aéroport. Du coup, depuis ou vers l’aéroport, je conseillerai de prendre le bus, alors que si vous restez un peu au centre de Sapporo, le train constitue une alternative agréable et un peu moins cher. A savoir qu’il en coutera un peu plus de 2000¥ en train et 4000¥ en bus.
Enfin, la plupart des hôtels enverront une de leur navette à l’arrivée du bus ou du train pour vous emmener directement à votre hébergement. Il suffit de les contacter avant votre arrivée.
Trouver son hébergement à Niseko
Niseko est la grosse station d’Hokkaido. Elle est très internationale et possède une offre très variée coté hébergement. A savoir que quatre secteurs existent sur le domaine de Niseko : Hanazono, Grand Hirafu, Niseko Village et Annupuri. Le seul véritable village avec boutiques, bars et restaurants se trouve à Grand Hirafu. Je conseille du coup grandement de loger à cet endroit.
Ensuite, deux alternatives s’offriront à vous : opter pour un hébergement au pied des pistes, ou s’éloigner un peu. Dans le second cas, chaque hôtel met en place un système de navette pour vous emmener au centre de Grand Hirafu et au pied des pistes. C’est très pratique. Aussi, au vu des prix des hébergements proche des pistes, je conseille fortement cette seconde solution.
Entre hôtel, Hostel ou appartement, il y a beaucoup de choix. Vous en trouverez au style japonais, occidental ou un mixte des deux. J’ai passé pour ma part 5 nuits dans l’hôtel Nest at the Trees. L’établissement est très raffiné et l’accueil super. Différents choix de chambres ou gites pour famille existent. Certaines chambres ont même un coin nuit avec futon sur tatami. Et toutes fournissent le kimono pour se mettre à l’aise et profiter du petit mais charmant onsen en extérieur avec vue au loin sur la montagne. Un peu éloigné du centre d’Hirafu, son système de navette est parfaitement organisé pour vous y conduire en 5 minutes. Je recommande vraiment chaudement cet hôtel, dont les tarifs sont très abordables.

Descente en hors piste
Louer son matériel et acheter son forfait
Contrairement à d’autres stations de ski au Japon, il est possible de louer du matériel correct à Niseko. Si beaucoup de japonais et d’étrangers viennent avec leur matériel, Niseko reste un domaine qui, par sa réputation internationale, se doit de pouvoir proposer du matériel de qualité. Mais cela n’a quand même rien à voir avec ce que l’on peut trouver dans les stations françaises.
Les choix de ski et le professionnalisme du personnel ne seront pas incroyables. C’est coté chaussure que les possibilités sont les plus pauvres. Les modèles sont anciens et l’on sent qu’elles ne sont pas changées souvent. Coté ski, on pourra trouver différentes gammes selon le niveau de ski, ainsi que des skis plutôt orientés poudreuse ou piste. Les prix de la location sont du même ordre de grandeur que ce que l’on peut trouver en France. La boutique Yoshi à Hirafu propose un service correct. Elle n’est pas juste en bas des pistes mais propose un système de navette qui peut même vous chercher ou emmener à votre hôtel au début et à la fin de la location.
Les forfaits de ski à Niseko s’achètent en bas des pistes. Le prix est légèrement dégressif en fonction du nombre de jour que l’on prend. C’est ensuite un pass magnétique qu’il faut placer dans son manteau pour passer les tourniquets des remontées. C’est finalement assez classique. Attention, la carte doit être rendue en fin de séjour dans une machine pour récupérer ses 1000¥ de cautions. A Niseko, il est possible de prendre un forfait pour toute la montagne ou de restreindre sa zone. Par exemple, à Hirafu, il est possible de ne skier que sur Hirafu et Hanazono pour légèrement moins cher. Vu la taille de la station, je ne conseille pas.

Grimper au sommet vaut vraiment le coup
Skier sur le domaine de Niseko
Le domaine de Niseko a beau être un des plus grands du Japon, il n’en reste pas moins assez petit par rapport à ce que l’on peut trouver dans les Alpes. Il se situe entre environ 200 et 2000m d’altitude. Et peu de pentes vraiment raides se trouvent sur les flans de cet ancien volcan. Les remontées mécaniques ne sont pas très récentes et certaines ne sont clairement plus utilisées. Œufs et télésièges permettent de monter en haut du domaine.
Coté spécificité des remontées mécaniques, il est à noter qu’il faut couvrir son snowboard d’une petite capote pour prendre sa planche dans les œufs. Celle-ci est fournie juste avant d’embarquer dans la remontée. Au niveau des télésièges, on trouvera parfois des bulles pour protéger du froid, mais rarement des reposes skis. Et les télésièges du haut du domaine, à une ou deux places, n’ont tout simplement pas de protection pour empêcher la chute !
Il est possible de passer d’une station à l’autre du domaine de Niseko en montant tout en haut. En effet, toutes les remontées du haut du domaine convergent sous le sommet de l’ancien volcan. Cependant, le vent souffle souvent fort. Les remontées sont alors fermées ce qui empêche de faire la liaison. Il est toutefois possible de prendre des cars gratuits en bas, ou pour les plus sportif de porter un peu les skis ou de pousser fortement sur les bâtons pour rebasculer d’une zone à l’autre sans passer par le haut du domaine.
Tester l’ensemble des pistes de Niseko se fera assez rapidement. Certaines sont sympathiques mais peu sont vraiment incroyables. Vous pouvez trouver une carte du domaine ici. Cependant, pas de soucis à cela, on ne va pas skier au Japon sur l’île d’Hokkaido, et plus précisément à Niseko pour ça. On y vas pour skier en dehors des pistes. Et le domaine est vraiment fait pour. Si l’ensemble des pistes est clôturé par des cordons, des portes, ou Gates, sont mises en place un peu partout pour sortir du domaine skiable. Celle-ci ne sont pas toujours ouvertes et ferment généralement plus tôt que les pistes. En les franchissant, place au hors-piste. Les faces, vallons, et possibilités de nouvelles traces sont nombreuses. Le terrain de jeu est incroyable ! Et il est possible de skier dans la forêt. Slalomer entre les arbres devient un jeu formidable, et fort en sensations.

Une Gate pour sortir du domaine
Lorsque les remontées vers le haut de la station sont ouvertes, je recommande de passer par les Gates du haut. Il faut alors mettre les skis sur le sac et partir à pied à l’ascension de la montagne. On peut atteindre le haut du volcan, et de la haut, la vue est une belle récompense. Et ensuite, la descente est un régale. Cependant, si l’on ne veut pas trop marcher ou avoir besoin de se faire chercher en voiture au milieu de nulle part, il faut faire attention à ne pas être tenté par des faces trop éloignées du domaine skiable. Mais si l’on a l’esprit aventureux, rien n’empêche de tenter l’expérience.

Un télésiège une place
Se restaurer pendant son séjour
Le midi, les japonais ne pique-niquent pas sur les pistes. Ils mangent rapidement un plat chaud dans des restaurants, type self-service, sur les pistes. Plus ou moins grands, ces restaurants servent tous à peu près la même chose pour le même prix. Un ramen ou un curry avec du porc pané fera parfaitement l’affaire pour se requinquer avant d’affronter l’après-midi. Parfois, la commande se fait sur des machines automatiques comme l’on peut trouver dans d’autres restaurants au Japon.

Les selfs pour le midi
Pour le soir, Grand Hirafu propose tout un tas de restaurants de type varié. C’est l’occasion de découvrir la cuisine japonaise. Quelques ruelles perpendiculaires à la rue principale comportent tout un tas de restaurant qu’il est parfois nécessaire de réserver. Allez découvrir les restaurants de brochettes japonaises ou de barbecue. Et surtout, il ne faut pas hésiter à bien regarder dans les rues moins animées, de bons restaurants ne sont pas forcément très visibles.
Il y a aussi à Grand Hirafu quelques bars pour prendre un verre le soir. Sur la rue principale, quelques gros bars proposent une ambiance très internationale. Mais il est possible d’explorer les ruelles vers le bas d’Hirafu pour découvrir des bars plus intimistes où boire une bière de Sapporo ou un verre de saké. Enfin, les amateurs de whisky seront heureux. Ils pourront même avoir des sets de dégustation dans un bar à whisky se trouvant sur la grande rue. Les cocktails y sont également très bons.
Il est bien sûr également possible de faire quelques courses dans la superette se trouvant sur la rue principale pour ceux désirant dépenser moins et diner chez eux. Mais réservez-vous au moins une soirée pour faire un bon restaurant japonais !
Découvrir d’autres stations depuis Niseko
Pour un séjour un peu long à Niseko, il peut être intéressant d’aller découvrir une autre station. Cela permet de varier les plaisirs, d’autant plus qu’il faut avoir en tête que les stations ne sont pas géantes.
Une station facile d’accès depuis Niseko est la station Rusustu. Celle-ci, bien que plus petite, est connue pour être assez agréable, avec moins de monde, et pas mal de possibilités pour s’éclater sur et en dehors des pistes.
Pour y aller, le plus simple est de passer par Niseko Ground Service qui propose un package comprenant le bus et le forfait. Tout peut être réservé en ligne sur ce site internet. Le départ se fait le matin à 8h30 depuis le Hirafu Welcome Center et l’on repart de Rusutsu à 16h45. Il faut compter environ 40 minutes de trajet. Cela coutait en 2019 8000¥. Il est conseillé de réserver un peu en avance.
C’est une expérience intéressante pour découvrir un autre lieu que Niseko. En revanche, je pense qu’il reste plus intéressant de séjourner à Grand Hirafu car le village à Rusutsu paraissait vraiment petit avec pas grand-chose à part quelques hôtels.
Avec ces différents conseils, vous êtes prêts à organiser votre séjour de ski au Japon. Vous ne regretterez pas l’expérience. Et n’hésitez pas à revenir sur cette page pour partager vos autres conseils en commentaire !
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